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Début février 2001, trente-six plaintes pour viol et agressions sexuelles sont déposées contre un instituteur à Cormeilles.

La fille d'un ami de Jean-Yves CENDREY, écrivain, lui confie avoir été victime d'agressions sexuelles. Les faits remontent à une dizaine d'années, lorsqu'elle était élève de CP à l'école publique de Cormeilles (Eure).
En 5 jours, l'écrivain rebondit "de drame en drame", chaque enfant ou adolescent rencontré lui parle d'une autre ou d'un autre ami victime.
Après une semaine d'enquête, Jean-Yves CENDREY décide d'agir. Il se rend le lendemain matin au domicile de l'instituteur, lui ordonne de monter dans sa voiture, et l'emmène à la gendarmerie.
Après le dépôt de plaintes de plusieurs familles, Marcel L., 47 ans est mis en examen pour "viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans".
La presse est alertée et débarque en nombre. L'affaire éclate à la une des quotidiens et des journaux télévisés.
Trente-six plaintes, dont deux pour viol, sont déposées contre l'instituteur pour des faits commis entre 1989 et 2001. Plusieurs témoignages mettent en cause les instituteurs de l'école, des médecins et des psychiatres qui étaient au courant, mais qui n'ont rien dit.
Après 12 années de silence, un climat de suspicion généralisée s'installe dans ce village de 1227 habitants.
Aujourd'hui, un an plus tard, le retour sur les événements de Cormeilles n'a pas pour propos d'examiner le cas d'un enseignant présumé pédophile, mais plutôt de porter un regard sur le drame d'une petite ville de province meurtrie et déstabilisée par les actes d'un instituteur présumé pédophile.